Le style de construction est d’abord dicté par la nature de la pierre. On ne bâtit pas de la même manière selon que l’on a des lauzes bien plates ou des blocs informes sous la main !
La forme de la pierre n’est pas uniquement liée au type de roche. Qu’il s’agisse de granite, de schiste, de grès, de basalte ou encore de calcaire, elle dépend aussi des conditions de formation de la roche aux temps géologiques. Ainsi les pierres calcaires de Nîmes ont elles une forme plate, alors que celles d’Uzès, pourtant situés à seulement quelques kilomètres de là, sont informes.
Le style est aussi dicté par des traditions constructives locales qui varient considérablement d’un lieu à l’autre. Ainsi dans les seules garrigues gardoises, on trouve trois grands types bien distincts. Le style nîmois est caractérisé par des toits en forme de chapeau de gendarme. Le style uzétien, lui, se distingue par ses formes en pain de sucre. Quand au style sommiérois, on le reconnaît, entre autres choses, par la présence d’une tourelle surmontant l’édifice.
Cette notion de style doit être maniée avec précaution. En effet les édifices présentent toujours des variations qui peuvent être considérables. Ils ont aussi, et peut-être surtout, des degrés de finition distincts, qui dépendaient probablement de l’opulence et des moyens de leurs propriétaires.
La pierre sèche était, aussi, un marqueur social et un signe extérieur de richesse.